Malgré l’entrée en vigueur du cycle WLTP, qui va permettre de mettre à niveau les seuils de déclenchement, l’année 2020 reste à redouter pour les acquéreurs de véhicules. En effet, les seuils de déclenchement votés par le gouvernement vont être fortement abaissés et surtout, les montants du malus vont exploser !
Ce qui va changer en 2020 :
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La mise en place de nouveaux seuils déclenchement et de nouveaux montants de malus.
Le seuil de déclenchement passe en effet de 117 g/km à 110 g/km, une hausse importante qui va au delà des objectifs initiaux annoncés par le gouvernement. Mais surtout, en dehors de la première tranche, le montant du malus explose, comme le prouve la nouvelle grille :
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120 g/km : 50 € en 2019, 260 € en 2020
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140 g/km : 690 € en 2019, 1 901 € en 2020
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160 g/km : 3 113 € en 2019, 6 724 € en 2020
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180 g/km : 7 340 € en 2019, 12 500 € en 2020
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L’entrée en vigueur du cycle WLTP
En parallèle, 2020 sera marqué par l’entrée en vigueur du cycle WLTP au mois de juin prochain. Les seuils de déclenchement vont être fortement augmentés (de 110 à 138 g/km) mais dans le même temps, l’immense majorité des véhicules va changer de tranche, avec une hausse des émissions de 24,8% en moyenne, après le passage au cycle WLTP.
Le résultat ? L’abaissement des seuils sera compensé par le changement de tranche de chaque véhicule, et comme nous l’avons vu, les montants de malus augmentent fortement. Le cycle WLTP ne permettra donc pas de diminuer le montant du malus. Enfin, il est à noter qu’exceptionnellement, 2 grilles de malus seront appliquées en 2020, la première avant l’entrée en vigueur du cycle WLTP (1er juin 2020), la seconde pour le reste de l’année (consulter la grille après le 1er juin 2020).
Comme on peut le voir, l’addition pourrait donc être salée pour de nombreux acquéreurs, à l’heure ou les émissions de CO2 continuent de grimper, comme le fait remarquer l’ACEA, qui souligne que les ventes de véhicules à moteur diesel ont chuté alors que la demande de SUV plus gourmands en essence a bondi au cours des derniers mois.
Une tendance qui pourrait coûter très cher au secteur de l’automobile. Selon une récente étude du cabinet Jefferies, le non-respect des réglementations européennes prévues pour 2020/2021 pourrait en effet exposer le secteur à 32 milliards d’euros d’amendes, soit le double de ses bénéfices estimés. La conséquence : une hausse des tarifs à prévoir, de l’ordre de 10% selon l’étude.
Quelques cas concrets pour comprendre l’impact du Malus 2020
Nous avons décrit la situation, intéressons-nous désormais à quelques cas concrets, proposant des niveaux d’émissions différents.
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Un Peugeot 2008, qui émet 129 g/km, verra son malus augmenter de 672 EUR en 2020
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Un Renault Kadjar, qui émet 135 g/km, verra son malus augmenter de 923 EUR en 2020
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Un Dacia Duster, qui émet 140 g/km, verra son malus augmenter de 1211 EUR en 2020
Des hausses substantielles, qui doivent donc vous inciter à générer un maximum de ventes avant la fin de l’année. Vous connaissez désormais tous les détails concernant le malus écologique en 2020. Et vous disposez de solides arguments de vente pour convaincre vos clients de passer à l’acte avant la fin de l’année.
Pour vous aider, retrouvez tous nos modèles classés en fonction de leur futur malus 2020 :
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Liste des véhicules avec une augmentation du malus inférieure à 300 €
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Liste des véhicules avec une augmentation du malus comprise entre 300 et 700 €
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Liste des véhicules avec une augmentation du malus supérieure à 700 €